À venir à l'Échonova

Mettre les voiles pour une épopée pop onirique.
Echopark est le hors-série estival et unique de L’Echonova. Cette 3ème édition vous conduit dans des lieux singuliers et qui vous seront révélés au dernier moment (comme pour cette étape). C’est aussi une invitation à s’aventurer dans le grand dehors sans compromettre le critère d’une faible empreinte carbone. Des outils de co-voiturage et des avantages mobilité douce vous sont proposés. Nos concerts sont 100% sonorisés à l’énergie solaire et l’essentiel du matériel transporté en vélo-cargo.
Toute la programmation et les infos : rendez-vous sur notre page dédiée Echopark.
En Bref : Les plus perspicaces d’entre-vous sauront reconnaître le renouvellement d’une expérience magique. Les plus rapides auront leur place à bord du vaisseau Echopark.
📍Rendez-vous au port de Larmor-Baden puis…surprise
🚶🚴 🚗 Y Aller : Gagnez des avantages mobilité douce en venant à pied, à vélo ou en co-voiturant. Rdv ici pour en savoir plus
💡Les conseils de l’équipe : Expérience inoubliable pour les aventuriers des flots. Soyez ponctuel.les
🌭🍻 Sur place : Buvette et petite restauration
S’échapper hors de l’ordinaire, Nina Versyp sait le faire. Timbre clair, mélodie efficace mais pas lisse, elle vous entraine dans une pop-folk onirique et vénéneuse. Sirène ou presque, elle vous saisira dans le tourbillon de sentiments.
Nina Versyp n’a que 23 ans et déjà, sa musique, une pop-folk onirique et vénéneuse, s’échappe de l’ordinaire. Elle accroche, par son évidence mélodique, efficace mais pas lisse. Son timbre clair, qui impose sa présence physique. Elle intrigue, par ses élans fantasmagoriques. Inquiète, parfois, tant on sent sourdre en elle de douleurs incandescentes. Et toujours elle attire, entraînant ceux qui l’écoutent dans l’irrésistible tourbillon de sentiments urgents, violents, brûlants.
Nina Versyp a beau n’être qu’au début de son chemin d’autrice-compositrice-interprète, sa voix résonne de ces multiples vies qu’elle a déjà traversées. Enfant, elle part en Chine, où sa famille s’installe. L’année d’après, on les retrouve à Washington DC, puis deux ans plus tard à Bristol, avant qu’ils ne se posent trois ans à Manchester ; elle y obtiendra son « bachelor », tout en donnant de premiers petits concerts dans des pubs. Nina a grandi en anglais, étudié en anglais. Aujourd’hui, elle pense, rêve et écrit en anglais. Pour elle, il est le langage à la fois le plus évident et le plus élaboré qui soit. Celui qui permet de dire, sans en avoir trop l’air. Seule exception : « Avoir 20 ans », chanson co-composée avec Balthazar Picard (Kalika, Charlie Motto…) pour le concours de France Inter « Chanter 20 ans en 2021 ». Un jury présidé par Pomme. Nina en finit lauréate.
Après cette courte parenthèse dans sa langue maternelle, elle revient à sa langue naturelle et publie à l’été 2022 “Insane” (« Folle »), un chant d’obsession à la ritournelle hypnotique. Y éclatent déjà ce mélange étrange de rugosité et de délicatesse qui la distinguent de tant d’autres. C’est que sans cesse, dans l’intensité de son chant, s’entremêlent la délicatesse de la folk et les aspérités du rock. Nina se moque des cases. Après tout, sa grand-mère, Berbère, composait et chantait, elle aussi, dans sa propre langue. À l’automne dernier, la jeune femme dévoile “Angel Shot”, qui flirte avec l’épique d’un monde à la Tim Burton et définit les contours de sa witch folk. “Mechanic”, parabole évoquant les difficultés de communication entre parents et enfants, paraît début d’année 2023. L’envie d’aller les uns vers les autres, entravés par des monceaux de pudeur inutile. “Mechanic”… comme la science du mouvement des corps physiques, affectés par les forces alentour.
Sur scène, Nina Versyp évolue sans artifice, guitare électrique-voix et balance, dans leur forme la plus brute, la dizaine de chansons qu’elle a composées dans sa chambre. En parallèle, elle réunit autour d’elle des producteurs.rices, d’Alexis Delong (Inuit, Zaho de Sagazan, Yoa,…) à l’étonnante harpiste Laure Brisa, en passant par Timothée Joly ou encore Jules Minck, avec lesquel.l.e.s elle peut expérimenter, oser, et s’aventurer sur sa propre route, sans référence ni modèle. Elle façonne avec eux ce premier EP « Paralysed » (février 2024) qui n’aura souffert dans ses phases de production, d’aucun interdit ni idée préconçue. “Go Outside“, le premier extrait, assume une production minimaliste et dépouillée : un guitare/voix légèrement “augmenté” qui ne s’encombre d’aucun superflu. Sa guitare, sa voix, son songwriting suffisent à nous émouvoir. “I want my body back“ scande-t-elle ensuite dans un titre où les images s’entrechoquent, sur le fil du danger et du non-dit, et où la violence gronde sur une rythmique rappelant les grandes heures du trip hop nineties. Une seconde évocation nineties, non préméditée, s’entend sur la ritournelle de la pop tune “Blinds”.
« À la fin, voici ce que je peux dire », expliquait Wayne Shorter : « le sentier le moins emprunté peut vous mener vers plus d’endroits que la route la plus fréquentée. […] Cela signifie la foi. La définition de la foi… Qu’est-ce que la foi ? La foi, c’est n’avoir peur de rien »
Exprimer l’essentiel s’avère souvent aussi difficile que nécessaire. Nina Versyp y parvient en musique, faisant de sa vulnérabilité une force.